Zera

Aussi loin que je mʼen souvienne, jʼai toujours aimé fabriquer des choses avec ce que je trouvais dans la nature, faire de la peinture, manger les carottes du potager, explorer les ruisseaux en bottes, faire des potions magiques avec des herbes ramassées dans les champs et collectionner les cailloux et les coquilles dʼescargots.

Portée par la création, c’est tout naturellement que je m’oriente vers des études artistiques. Le graphisme, c’est par ce métier qu’émerge ma créativité, mon regard esthétique aussi, mais assez vite j’ai le sentiment qu’il me manque quelque chose, je me sens à l’étroit et plus complètement alignée.

J’ai le besoin de partir seule sac au dos pour me retrouver et me reconnecter à mon coté créatif, qui était en souffrance derrière ces longues heures passées sur les écrans. Faire avec les mains… Toucher, imaginer et en créer quelque chose, cʼest ce qui me manquait.

Lors de mon voyage au Canada, je travaille dans des fermes biologiques, j’ai les mains dans la terre. C’est une évidence, je ressens le désir d’être plus proche de la nature. J’apprends la cueillette des plantes médicinales, à transformer ces fleurs en baume, en tisane, à sublimer leurs bienfaits en macérât, à travailler avec la terre et ses éléments.

Entourée de cette nature qui me plaît tant, je me sens vraiment à ma place, vivante.

En revenant en Suisse, la graine a germé, je réalise mes premières empreintes de feuilles, mes créations et mon atelier voient le jour, je crée ma marque L’atelier de Zera (en clin d’œil à mon surnom depuis l’enfance).

Je commence une formation de florathérapeute, le pouvoir des fleurs me fascine, cette richesse du sauvage ne me quitte plus. Je la développe ensuite à travers mes ateliers créatifs et expressifs. Je retrouve cette liberté, cet espace, ce geste libre qu’offre la peinture, le dessin et la nature.